Vélo Vert, le magazine spécialiste du VTT en France vient de sortir un numéro Hors-Série dédié au vélo d’aventure, gravel.
220 pages de contenu qui raviront les passionnés de vélo que vous êtes mais pour nous c’est à la page 158 que nous sommes heureux de retrouver le récit inspirant de cinq membres de la famille 2-11 qui ont, le temps d’un weekend affronté l’hiver auvergnat au guidon de leur MR4.
Un récit que nous vous laissons découvrir dans Gravel Magazine pendant que nous vous proposons de lire ici le ressenti de Lucie, Tony, Foucauld, Julien le tout mis en lumière par l’oeil expert de Tomas Montes plus connu sous le pseudonyme « Arrière Du Peloton ».
Tony Bidel – @tonybidel
Une bouffée d’air frais dans une époque où liberté rime avec confinement.
Le temps d’un weekend, nous avons créé un périmètre non privatif en errant au coeur de l’Auvergne sur nos bicyclettes.
Nous avons partagé des sourires, des mots, des moments, des émotions, retrouvé ce lien social si primordial.
Nous nous sommes retrouvés face à nous-mêmes dans un paradis blanc, rude mais si inspirant. Durant des kilomètres nous avons allié sportif et contemplatif si souvent opposés.
Nous avons vécu ensemble une aventure collective, solidaire, un moment récréatif où l’insouciance a pris tout son sens.
Foucauld Duchange – @foucauld_
En tant que scribe d’une aventure hivernale, il m’a fallu adapter mes méthodes d’écriture. En effet, écrire en roulant n’est jamais facile, encore moins ganté, alors que dire d’un périple dans la neige fraîche ? Heureusement, les mondes des mots et des images sont complémentaires et il m’a suffit d’ouvrir grand les yeux pour que le fil de l’histoire s’imprime dans ma rétine aussi sûrement que les pneus de mes compagnons traçaient leurs sillages dans les étendues vierges de l’Auvergne enneigée.
Tòmas Montes – @arrieredupeloton
It was supposed that I went to Saint Ours to work that weekend, but that responsibility quickly faded when the received me and I felt part of the group even without speaking a word of French.
Not speaking French was the least important because the language of those days was the laughter, the Puys, the chattering of teeth from the cold, the smoke from the bonfires, the coffee, the silent sound of the snow, the unexpected falls, the vanilla rum from Lucie,… But above all , the bikes that a passionate visionary like JP has created to unite complete strangers and turn them into longtime adventure buddies.
In the end the photos turned out well and I think I can continue to say that I did my job, even if I didn’t feel it as such.
Lucie Denis – @lucie_denis
J’étais comme une gosse à l’idée de participer à cette aventure avec la famille MR4. Et comme je venais à peine de récupérer mon cheval d’acier, il n’avait que quelques petits kilomètres au compteur. Il était donc temps de le baptiser au cœur des Puys, contrée de son créateur. C’est sous un manteau de neige soyeux et aussi blanc que l’ivoire que nous avons commencé à avancer. L’émerveillement était bien là, il nous enrobait dans sa poudreuse et nous invitait à parcourir les sous-bois. En regardant les images de Tomas j’ai comme l’impression que nous étions au bout du monde, en Laponie ou encore au Canada. L’illusion nous berce, le compteur disparaît sous la neige et les rires provoqués par nos nombreuses gamelles. De vrais enfants. »
Julien Gravaud – @jugrvd
Ces quelques jours ont été une parenthèse unique.
Le bruit cotonneux de la neige sous nos crampons, entourés de paysages lunaires et immaculés, des tasses de café fumantes réchauffant les mains, un feu de camp improvisé, des dérapages pas nécessairement contrôlés, pas plus que les fous rires…
Bref, c’est l’histoire de quatre drôles d’oiseaux munis d’appareils photo, que l’on a mis sur des vélos quand tout le monde fait du ski. »